Description
Hervé BELLEC
En février 2007, grâce à la proposition de Didier Labouche, directeur des éditions Géorama, j'ai pu réaliser un rêve que je traînais depuis l'adolescence, sans doute depuis la découverte de La prose du Transsibérien, le fameux poème de Blaise Cendrars. 9000 kilomètres de train ouvrant le long manteau blanc de la Sibérie à la manière d'une fermeture éclair. 7 jours et 7 nuits, ces dernières en cette saison bien plus longues que les jours qui ne durent pourtant que 23 heures, puisqu'un fuseau horaire est traversé quotidiennement. Dehors le froid, la taïga, la torpeur de l'interminable, les étranges lueurs de l'aube. Dedans, l'odeur du samovar et le goût de la vodka, le parfum bon marché de ces femmes qui vont rejoindre leur mari soldat à l'autre bout du pays, les gosses qui courent dans les couloirs. Au milieu de cet océan de givre, les gares sont des ports, des escales où se ravitailler. C'est cette petite histoire que je raconte à travers celle du plus grand train du monde dont j'ai suivi depuis les Tsars la grande épopée dans les soubresauts de l'histoire de la Russie et de l'URSS et qui vaille que vaille arrive toujours à son terminus.
On dit qu'on ne parle jamais des trains qui arrivent à l'heure. Voici la preuve du contraire